LE TRAVAILLEUR CATALAN

Avec son dernier film, Edgar Wright nous plonge dans un monde dystopique mais pourtant si proche du nôtre.

Dans un avenir proche où les habitants vivent dans les bidonvilles et où les milliardaires contrôlent la société, un père de famille se fait virer de l’usine pour avoir dénoncé les conditions de travail. Notre protagoniste, Ben Richards, incarné par Glen Powel, est placé sur la liste noire réduisant à zéro ses chances de retrouver du travail. Incapable d’acheter des médicaments pour sa fille, malade, il décide de participer à une émission de télé-réalité : Running Man, où lâché dans la ville, il doit survivre pendant 30 jours avec une prime sur sa tête. Traqué par les citoyens et une équipe des « chasseurs », militaires professionnels et stars de l’émission, tuant en plein direct et de manière spectaculaire les malheureux participants.

Inspiré du roman éponyme de Stéphan King, le film nous parle d’une société ultra-capitaliste inégalitaire et violente avec la télé-réalité servant de défouloir, oublie-misère et d’un moyen de diviser les opprimés. Pendant la séance on est assaillis par les similitudes avec notre période surtout de l’autre côté de l’Atlantique. L’omniprésence des médias privés, la société du spectacle, la violence des dirigeants (Donald Trump avait proposé de mener des traques citoyennes des criminels durant sa campagne), la réponse violente des laissés pour compte comme l’assassinat du PDG de UnitedHealth par Luigi Mangione ou encore celui de Charlie Kirk. Cependant, bien que visuellement époustouflant avec un scénario qui tient la route, le film, comme souvent dans le cinéma étasunien, oublie la lutte de classe, préférant une vision romantique et utopique de la lutte.

Stan

 
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