
USAP – Premier match et première défaite à domicile (19-26) face à Bayonne.
Rentrée des classes pour les élèves des écoles. Rentrée dégueulasse pour les supporters Usapistes. Les pauvres ! Ils pensaient pouvoir oublier les affres de la saison dernière mais aussi des précédentes. Mais non ! Apparemment ça continue. Envolés les grands espoirs entretenus avec la création d’un centre d’entraînement tout neuf, la signature de joueurs haut de gamme, le remaniement du staff, le changement de préparateurs physiques. Rien de tout cela n’a réussi à faire croire au fervent supporter catalan que les saisons précédentes étaient à oublier.
Du mieux en touche et en mêlées
Peu de points positifs en ce match de rentrée et commençons par les évoquer, ce sera plus simple. Même si elle ne fut pas souveraine, la mêlée de l’USAP, propre, n’a rien eu à envier à celle de l’Aviron. La touche ? En progrès par rapport à la saison dernière, peut-être grâce aux lancers plus que corrects du jeune talonneur Mathis Lotrian, moins à son avantage en mêlée à cause de son manque flagrant de gabarit à ce poste. Et c’est tout ? Ben oui… Oh non ! Même si ce n’est pas du domaine du sportif, la nouvelle pente du pesage, véritable cœur des supporters de l’USAP, semble satisfaire jeunes et moins jeunes, qui aiment la proximité avec les joueurs et les… arbitres. Par contre monsieur Lambda, qui, plein d’espoir, avait repris son abonnement, a pesté de voir ses protégés commettre autant d’erreurs dignes de cadets.
Des poulets sans tête parfois
Le forfait le matin même de Posolo Tuilagi est loin d’arranger les plans des coachs catalans. Dès les premiers instants et un dégagement en touche après un retour dans les 22, il est aisé de comprendre que la pression sera, pendant quatre-vingts minutes, sur les épaules des joueurs de l’USAP et de l’unique buteur Tristan Tedder, pas très heureux en ce début septembre, et sous pression constante, ne réussissant aucune action capable d’amener une animation gagnante au cours de ce match. La blessure en début de rencontre de Jack McIntyre ne lui ayant sûrement pas permis de retrouver sa sérénité.
Pourquoi Tommy Allan, qui s’est rarement loupé, même sous la pression (cf. dernière pénalité à Grenoble), n’est-il pas sur la feuille de match ? Difficile de dire tout de même qu’il aurait réussi les trois coups de pied ratés par son homologue catalan et permis à l’USAP de l’emporter enfin lors d’un premier match de la saison. Tout comme il n’est pas aisé de comprendre la décision de l’encadrement Usapiste lors de l’annonce de la composition de l’équipe et la mise au repos (?) de certains joueurs. Bref ! La veille du match certains supporters commençaient déjà à couiner. La suite leur prouva qu’ils avaient raison.
Les avants catalans ne dominent pas de façon flagrante leurs adversaires, en particulier dans les rucks rendus trop lents et manquant de continuité. La bataille des rucks loin d’être gagnée, les ballons délivrés aux lignes arrières ne sont jamais très propres, les adversaires montant très vite, parfois même en position de hors-jeu, ce que semble trop souvent ignorer l’homme en vert. Dans cette configuration les trois-quarts catalans se lancent souvent dans des cavalcades débridées sans fond de jeu apparent, sans ligne directrice. Des joueurs perdus sur la magnifique pelouse du Moyen-Vernet, des soutiens pas présents à l’instant T, des joueurs qui se retrouvent trop souvent isolés. Le jeu catalan trop lisible pour un adversaire bayonnais, pas génial non plus, mais qui sait user à merveille du contre. Que dire d’autre part du manque d’agressivité en défense ?
En un mot une première défaite à domicile qui fait mal au moral face à une équipe bayonnaise qui n’est pas un foudre de guerre, même si elle a atteint le dernier carré la saison dernière.
Un déplacement ce prochain cap de setmana chez le champion toulousain en titre attend les joueurs de l’USAP. Un lieu qui ne sera pas propice pour se remettre la tête à l’endroit avant de recevoir le Racing 92 pour un match qui sentira la poudre dans un duel pour éviter déjà le bas du tableau.
Mal de cap dès le mois de septembre ! Aïe ! Aïe !
Fins aviat !
Jo Solatges