Démographie. La forte proportion de retraité.e.s dans la population des P.-O. s’accompagne d’une faiblesse des revenus pour la plupart d’entre eux.

Depuis les années 60, le département des Pyrénées-Orientales connaît une croissance démographique nettement supérieure à la moyenne régionale comme à celle du pays. De 1968 à 2018, la variation annuelle moyenne de la population y a été d’environ 1 %, quand, au plan national elle était de 0,29 % entre 2000 et 2018. Mais cet accroissement du nombre d’habitants est plus dû à un solde positif des entrées et sorties du département qu’au bilan des naissances et décès. Mais plus que la croissance démographique, la forte proportion de seniors caractérise la population de notre département. Ainsi, si en 2018, en France métropolitaine, environ 26 % des habitants avaient plus de 60 ans, ce taux était passé dans les P.-O. de près de 29 % en 2008 à 33 % en 2018. En contrepartie, la part des moins de 30 ans était passé durant la même période de 33 % à 28,9 %.

Conséquence immédiate, en 2018, 27,1 % des habitants des Pyrénées-Orientales (465 998 personnes) sont des retraités ou, nombre encore plus significatif, 36,3 % des ménages sont des ménages de retraités. À noter que suite au recul de l’âge de la retraite, le pourcentage de retraités ou préretraités dans la population de moins de 64 ans est passé de 11,4 % en 2008 à 7,7 % en 2018 quand, dans le même temps, dans la même population, le taux de chômage augmentait de plus de 3 %… Ce fort taux de retraités n’est pas sans effet sur l’activité économique et la pauvreté dans les P.-O., d’autant plus que, toujours en 2018, 38 % des revenus disponibles sont formés par les pensions, retraites et rentes. En 2017, en France 6,6 % des retraités se situaient sous le seuil de pauvreté (1026 € par personne et par mois). Et selon les chiffres de la CNAV, dans la région en 2020, le montant global mensuel moyen de la pension servie par le régime général était de seulement 709 €. S’il convient d’ajouter les retraites complémentaires, cela n’en montre pas moins la faiblesse des revenus de nombres des ménages de retraités.