
Construit dans les années 60, l’hôtel de police, sis avenue de Grande-Bretagne, est dans un état de vétusté des plus avancés. Fuites, gouttières, fissures, remontées d’égouts obligent à des déménagements de bureaux, des évacuations temporaires au grand dam des policiers qui travaillent dans des conditions déplorables. Depuis des années, les syndicats alertent sur une situation qui se dégrade au fil des années.
Un nouveau projet de commissariat est sur la table depuis dix ans sur le site des anciens Courriers Catalans. Mais le ministre de l’Intérieur Laurent Nunez vient de jeter un froid sur le financement de l’État dans cette réalisation. « Je ne voudrais pas vous décevoir, mais en l’absence de crédits, on cherche plutôt des partenariats locaux avec les communes » a annoncé le nouveau ministre de l’Intérieur.
L’enveloppe de l’État sera moins conséquente que prévu. Encore une fois, la dégradation des services publics, et celui-là est un des plus régaliens, est la conséquence des politiques suivies depuis des années. Les rodomontades des Darmanin, Retailleau et consort ne sont que des opérations de communication pour masquer la faillite d’une politique. On ne peut pas gaver le grand capital avec l’argent des contribuables (211 milliards par an) et en même temps développer les services publics. Il faut choisir ! Le gouvernement a choisi !
Et pire encore, il demande aux collectivités locales qui financent déjà les polices municipales, de mettre la main à la poche, alors qu’en même temps, il leur réduit les dotations. « Poca vergonya » (quelle honte) disait ma grand-mère.
Jacques Pumaréda




