Les collusions douteuses s’accumulent. De Bercy à la présidence, Macron se commet avec la finance et les intérêts privés. Et cela fait système.
L’affaire Benalla va pouvoir être rangée dans le tiroir des anecdotes. Retenons quand même ce que « l’affaire » nous a appris à propos des pratiques non vertueuses de l’Élysée, barbouzeries, mensonges et déviances, secrets et autocratie. Mais là, c’est autre chose. Plus politique, plus idéologique, plus déstructurant. Là, on abandonne sciemment quelques missions publiques et enquêtes d’importance à des « experts privés », à ces fameux cabinets, pompeusement auto-proclamés d’ « expertise ». Ils encaissent du lourd, rubis sur ongle, et rendent parfois un rapport d’audit indigent et que nul ne contrôle. Bref ils coûtent cher à la communauté, à la nation, aux administrations. Nos fonctionnaires sont écartés.
La main dans le sac
Dans le cas de Mc.Kinsey, et d’une activité gazeuse au service du ministère de l’éducation et de Blanquer, une commission d’enquête sénatoriale a prouvé l’inutilité et la médiocrité du travail fourni, ainsi que l’orientation idéologique réactionnaire qui le traverse. Le responsable du fameux cabinet, incapable de répondre aux questions posées par Elianne Assassi, sénatrice communiste, a confirmé les doutes émis par la commission d’enquête. Ridicule et pitoyable. Mais au-delà, affirmant payer des impôts sur les sociétés en France, il a osé mentir et il y a eu parjure. Une enquête complémentaire auprès des services fiscaux faisant la preuve du contraire. 0€ payé ! Une nouvelle enquête est en cours. Les premières conclusions du Sénat évaluent à plus d’un milliard les dépenses inutiles au profit des amis financiers, et dans tous les domaines, dont ceux des collectivités territoriales et de la santé publique.
Michel Marc