LE TRAVAILLEUR CATALAN

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Chez les « anti », les arguments restent parfois précaires et, concernant la fameuse date de « sortie », les avis divergent et évoluent avec le temps.

Depuis les années 90, la limite temporelle a ainsi gagné une vingtaine d’années pour atteindre aujourd’hui le milieu du siècle (2050 environ). Le danger potentiel, la radioactivité, le manque de matière première, l’uranium, ainsi que le traitement et le conditionnement des déchets sont les éléments avancés. Ils s’accompagnent de la certitude que les énergies renouvelables, la vertu individuelle ou collective et, disons-le, la décroissance suffiront pour absorber le choc de la fin de la production d’électricité nucléaire. La référence à la vertueuse Allemagne, très utilisée dans les années 2000, a presque totalement disparu de l’argumentaire. Et pour cause. Avec la Pologne et la Roumanie, ils sont devenus des pays parmi les plus grands producteurs de gaz à effets de serre par tête d’habitant au monde en utilisant le charbon pour leurs productions électriques. A gauche donc, LFI, EELV et le NPA portent ces orientations. 

Chez les « Pro », il semble que l’examen du réel soit plus précis. A gauche, il s’agit du PCF. Il s’appuie sur l’état de la science et des techniques d’aujourd’hui, sur des ordres de grandeurs proches des réalités (pourcentage des différentes productions dans le mix, pénuries accidentelles ou systémiques, prévisions de consommation électrique pour les années à venir…). Evoquant la priorité à produire une énergie décarbonée et pilotable et préconisant l’indépendance, le PCF prône à la fois la modernisation du dispositif nucléaire et sa démocratisation. Il rejoint en ce sens l’avis de l’ensemble des syndicats de l’entreprise, chercheurs et salariés, les travaux d’universitaires indépendants et les conclusions en partie contenues dans le rapport de RTE (Réseau de Transport Électrique) commandé par le parlement. Les besoins sont là : abandon du gaz, véhicules électriques en progression, augmentation des consommations liées au développement informatique…, précarité énergétique. Le débat doit avoir lieu. C’est une question centrale. 

Michel Marc

 
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