Moment de grande intensité et d’émotion samedi 11 mars dans la salle basse du Palais
des Rois de Majorque.
Seule, sur une scène faiblement éclairée, entre un bureau et un banc, Nicole Rey était Marguerite Duras disant La douleur. Un texte sublime que celui de cette femme, dans l’attente angoissante de son époux déporté. Un jour après un autre, aucune nouvelle, elle oscille entre espoir, désespoir, colère. Nicole Rey a magnifiquement porté ce texte d’une force incroyable, d’une plénitude rare. Un texte qui vous poignarde le cœur. L’angoisse n’interdit pas à l’écrivaine une franche lucidité sur l’immédiat après-guerre, sur ceux qui, déjà, veulent se faire une place, sur De Gaulle qui pense à la suite. Saluons les choix qu’a faits Nicole dans le texte, s’attachant à montrer Duras, femme de courage et d’engagement.
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