Services publics. Dans toute la France, les postier.e.s se mobilisent pour améliorer leurs conditions de travail.
Le mardi 18 mai, les salarié.e.s de la Poste ont manifesté leur colère face à la détérioration de leurs conditions de travail qui s’accélèrera du fait du « nouveau plan stratégique 2020-2030 ». Avec ce dernier, le groupe la Poste se fixe pour objectif de, « devenir la première plateforme européenne du lien et des échanges, humaine et digitale, verte et citoyenne, au service de ses clients dans leurs projets et de la société toute entière dans ses transformations ». Derrière cette communication vide de sens développée tout au long des seize pages du dossier de presse du groupe, se cache une réalité bien plus violente. Pour la CGT FAPT, « ce plan stratégique est destructeur, il accélère les suppressions de bureau de poste ou de services, la précarisation avec des transferts d’activités à la sous-traitance ou vers des filiales, l’ubérisation avec URBY et Stuart, la généralisation des CDI Intérimaires qui sont des CDD de 36 mois, l’accroissement et le développement des prestations dans un souci marchand ».
Des revendications sur lesquelles il reste à gagner
à Perpignan, les salarié.e.s mobilisé.e.s devant la Poste Arago ont pu faire part de leurs exigences avant d’être reçus par le cabinet du préfet. Mené.e.s par la CGT, FO, Sud, l’Unsa et la CNT, les salarié.e.s demandent notamment l’augmentation des salaires, la mise en place d’un 13e mois et le versement d’une prime Covid. Ils et elles demandent également l’embauche des précaires, un droit au week-end, la revalorisation des grades et le maintien d’un service public postal de qualité et de proximité sur tout le département. Pour Alexandre Pignon, secrétaire générale de la CGT FAPT des P.-O., « nous sommes encore un service public, l’État est actionnaire majoritaire de la Poste et cautionne donc ce qui s’y passe. Ce n’est que le début d’une lutte que nous allons mener et que nous gagnerons. »