LE TRAVAILLEUR CATALAN

 Daniel Hadman de PixabayLe 11 novembre, jour de commémoration de la Grande Guerre et des morts tombés pour la France.

11 novembre. « Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre ». Winston Churchill. 

Le 11 novembre, jour de commémoration de la Grande Guerre et des morts tombés pour la France a marqué la fin d’une guerre qui a fait plus de 18,6 millions de morts, d’invalides et de mutilés, dont 8 millions de civils. 

La transformation du sens du 11 novembre, voulue par Sarkozy en 2012, contribue à relativiser, voire à trahir, la dette particulière de la nation française à l’égard des Poilus tombés sur les champs de bataille. Faire de cette date un monceau de commémorations confondues, contribue à créer un grand récit où tout le monde serait mort pour la même chose, par « bravoure et sacrifice pour la France ». Ouvrir une « nouvelle ère dans notre mémoire collective », c’est rebâtir un récit national qui dissimule mal l’éclatement d’une société morcelée. Revisiter des périodes historiques en abusant de l’usage du mot résistance comme le fait si fréquemment Macron, n’est-ce pas une tentative de captation de l’héritage historique qui permet d’alimenter le révisionnisme ? 

La présence du passé assure l’identité de la nation. L’Histoire n’est pas une arme politique, elle doit être enseignée comme résistance à l’oubli, à la déformation, à la confusion, aujourd’hui plus que jamais alors que les  instrumentalisations politiques du passé fleurissent quotidiennement dans les médias.

 
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