LE TRAVAILLEUR CATALAN

Venu des hauts cantons (cerdagne, capcir) un intervenant apporte son soutien aux manifestants.

Environnement. Le forum citoyen de Prades a tenu ses promesses. Deux cents personnes se sont rassemblées samedi matin sur la place du marché bio. Ces citoyens ont informé et alerté pour l’avenir.

Il y eut, pour commencer, plusieurs prises de parole prévues et préparées, celles de collectifs, détaillant le projet de lotissement à Codalet et expliquant les raisons de leur refus. Ensuite, pendant une bonne heure, le micro a circulé, sur la place publique. Une vingtaine d’intervenants se sont alors succédés, apportant au forum un contenu riche et diversifié.

Jusqu’à quand et à quel niveau ?

L’artificialisation des sols et des terres agricoles devient un vrai problème, surtout dans le département. Stéphane Goxe, dans son intervention liminaire posait ainsi les questions : « Est-il aujourd’hui raisonnable de construire ? Est-il raisonnable de poursuivre ainsi la perte régulière de terres agricoles riches ? Nous devons tous nous poser ces questions ». Il argumentait ensuite évoquant la suffisance alimentaire de l’avenir, les circuits courts, l’équilibre et l’harmonie même des paysages. Dans un autre registre, il questionnait : « Qui décide des PLUI (plan local d’urbanisme intercommunal) , de leurs modifications? Selon quels critères ? Les dispositifs légaux contre l’artificialisation des sols sont-ils tout à fait respectés ? Sont-ils suffisants ». Il poursuivait : « Nous sommes ici pour informer, pour agir, pour rassembler ceux qui, dans leurs diversités, veulent agir pour conserver les terres agricoles. Nous ne sommes pas seuls. Dans le département, d’autres collectifs se sont formés pour tenter de réagir avec raison contre les bétonisations ». Argelès, contre l’extension du port et la destruction du bois de La Sorède, et Céret contre la construction du quatrième pont étaient présents et se sont aussi exprimés .

Le tract distribué aux habitants de Codalet, Cattlar, Los Masos, Prades, Ria, Vernet et Fillols
pour sensibiliser à la préservation des espaces agricoles.

Nous ne sommes pas de doux rêveurs

La représentante du collectif de Codalet ne disait pas autre chose et tenait à préciser : « Nous ne sommes pas des extrémistes, des activistes, mais simplement de citoyens qui voulons mettre en œuvre des pratiques participatives ». Puis elle interrogeait : « Doit-on penser l’urbanisation comme il y a trente ans ? Le manque d’eau, par exemple, devenu systémique dans le département, aujourd’hui effectif à Mosset, devrait inciter les décideurs à réfléchir. Nous ne sommes pas partisans d’un retour à la vie d’avant, d’un retour en arrière. Nous en appelons à la raison, simplement ».
Aude Vives, conseillère départementale de la majorité, était présente : « Au conseil départemental, nous travaillons sur ces questions. C’est dans notre programme. L’artificialisation des terres agricoles est un vrai gros problème. Regardez, il n’y a plus d’eau à Mosset. On fait comment ? L’eau, c’est notre compétence. L’urbanisme non. Sur Céret, nous nous étions engagés sur l’organisation d’une consultation populaire. Nous le ferons ».

 
Cet article est en lecture libre. Pour avoir accès à l'ensemble du site, merci de vous connecter ou vous inscrire

ARTICLES EN LIEN