LE TRAVAILLEUR CATALAN

Forts de la réussite des grèves et manifestations du 18 septembre, les syndicats toujours unis entendent bien faire reculer gouvernement et patronat dans les semaines qui viennent.

Les organisations syndicales – CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CTFC, UNSA, FSU et Solidaires – à l’origine du mouvement social du 18 septembre dernier ne pouvaient que se réjouir de l’ampleur de celui-ci. Avec plus d’un million de manifestants dans plus de deux cent cinquante manifestations dans tout le pays, nul ne peut en nier le succès. Sans oublier les centaines de milliers de grévistes dans le privé et le public dont la plupart des médias ont si peu parlé : plus de dix mille grévistes à la RATP, forte grève à la SNCF, importantes baisses de charge à EDF,  nombreux services publics, unités de production industrielle, magasins, etc. restés à l’arrêt. Il s’agissait donc bien d’une des plus fortes mobilisations sociales depuis le mouvement contre la réforme des retraites en 2023. Comme le souligne le communiqué commun de l’ensemble des syndicats, « la mobilisation contre le budget d’austérité a commencé à payer, elle a obligé le pouvoir à abandonner la suppression de deux jours fériés ».

L’ultimatum du 24 septembre

Forts de ce premier succès, certes modeste, les organisations syndicales n’entendent pas en rester là et ont réitéré leurs exigences : abandon de l’ensemble du projet de budget (défini par Sophie Binet de la CGT comme « le musée des horreurs »), justice fiscale avec la taxation des très hauts patrimoines et revenus (ce qui révulse tous les milliardaires …), conditionnalité des aides publiques, moyens budgétaires pour les services publics sur tout le territoire, abandon de la réforme des retraites, investissements dans une transition écologique et réindustrialisation de la France, mesures contre les licenciements.

Forts de cette unité consolidée par le succès du 18 septembre, les syndicats ont lancé un ultimatum au Premier ministre : si d’ici au 24 septembre, il n’a pas répondu à leurs revendications, ils se retrouveront pour décider très rapidement d’une nouvelle journée de grève et de manifestations. Plus largement, les organisations syndicales ont décidé de se revoir très régulièrement pour « mettre le débat budgétaire sous la pression du monde du travail et gagner enfin la justice sociale ». 

Nul doute que la fièvre sociale n’est pas prête à retomber. Au contraire…

René Granmont

 
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