LE TRAVAILLEUR CATALAN

Raffinerie de Feyzin (69). © lyonmag.

Raffineries 

Les salariés des raffineries mettent le partage des richesses sur le devant de la scène.

Devant l’explosion des profits et les milliards distribués aux actionnaires, les salariés n’en peuvent plus de cette haine, ce mépris avec lequel le gouvernement et le patronat les traitent. Ils les humilient avec un tel flot de richesses déployées et piétinent le droit de grève.

Les travailleurs des raffineries réclament simplement leur part de richesse. Cette richesse, ils l’ont créée par leur travail. Ils réclament la revalorisation de 10 % de leur salaire. Mr Pouyanné, le PDG de TotalEnergies n’a pas eu honte de s’octroyer plus de 50 % de hausse en restant dans son fauteuil de PDG. Il gagne 50 fois plus qu’un cadre et 116 fois plus qu’un technicien.

Un accord insuffisant

Même si un accord a été signé avec la CFE-CGC et la CFDT, les opérateurs majoritairement CGT, restent déterminés. « Les propositions qui sont sur la table sont largement insuffisantes », a déclaré Alexis Antonioli, de la fédération nationale CGT des industries chimiques. Hakim Bellouz, délégué syndical central FO TotalEnergies, précise qu’il s’agit d’une « enveloppe de 7 % pour 2023 avec une augmentation de 5 % », le reste étant réparti « sur l’ancienneté, la prise de coefficient ou des rétributions au mérite … Bien en-dessous des 6 % de l’inflation » analyse-t-il. Cependant c’est « parce que le mouvement est puissant et fort qu’il y a eu négociation » insiste Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT.

La Première ministre demandant aux préfets de réquisitionner les salariés ne fait que jeter de l’huile sur le feu. Non seulement elle retarde les véritables négociations, donc la sortie du conflit, mais elle se met dans l’illégalité vis à vis de l’OIT*. En effet la réquisition ne doit concerner que les activités essentielles (véhicules sanitaires, de secours, de sécurité, etc.). Pour ce faire, la France s’est dotée de stocks d’essence « stratégiques ». Pourquoi ne les utilise-t-elle pas ? Un appel est donc lancé par la CGT pour soutenir les salariés des raffineries contre cette attaque inadmissible au droit constitutionnel qu’est le droit de grève.

Dominique Gerbault

(*) Organisation Internationale du Travail.

 
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