
Les « assistants familiaux », c’est ainsi qu’on les nomme, ont manifesté devant le bâtiment du Conseil départemental, avec la CGT. Elles et ils ont pu rencontrer l’élue, Madeleine Garcia-Vidal et Frédéric Monteil, directeur de Cabinet de la présidence.
Ces salariés sont des fonctionnaires départementaux, contractuels, avec mission de service public. Le conseil départemental les emploie, les salarie. Il s’agit d’une compétence obligatoire du CD. Six cents enfants bénéficient aujourd’hui de cet accueil familial dans le département. Ils sont âgés de 0 à 18 ans, et quelques dispositions exceptionnelles peuvent aujourd’hui prolonger leur séjour jusqu’à 21 ans. Ce sont des enfants et adolescents que l’on a dû sortir de leur environnement, de leur famille, pour les aider et les protéger, pour quelques mois ou plusieurs années. Il y a aujourd’hui 235 salariées agréées, essentiellement des femmes. Ajoutons que ces enfants, par définition, ne vont pas très bien, du nourrisson en sevrage aux enfants maltraités, de l’adolescent séparé des siens à l’apprentissage difficile, tous appellent une attention de tous les instants et une mobilisation constante.
Deux revendications au cœur du mouvement : congés et indemnités
Les congés. Pour mémoire, l’accueil d’enfants couvre 24h/24, 7j/7 et 328 jours par an (trente-cinq jours de congés). Les salarié(e)s demandent un jour supplémentaire par mois, (au total douze jours par an) pour pouvoir, une fois par mois, bénéficier de deux jours consécutifs de repos, un week-end. Ils proposent même une organisation, non coûteuse et féconde pour les enfants. Le travail en binôme, un week-end par mois. Les expériences faites, hors cadre, démontrent l’efficacité de tels dispositifs.
Les indemnités. Elles sont aujourd’hui de 15€ par jour, soit 450€ par mois. « C’est aujourd’hui insuffisant pour répondre à tous les besoins. Nous devons rajouter ce qui manque. Nous réclamons, comme c’est le cas dans d’autres départements, une augmentation à 20€ par jour » précise Céline, une porte-parole qui poursuit : « les meubles, la literie, la chambre individuelle à équiper, le véhicule nécessaire même, les déplacements et tout un tas d’autres choses qui coûtent, dont les activités et tout simplement la nourriture, méritent des indemnités plus élevées ».
Passionné(e)s par leur métier, une délégation a été reçue et a porté le débat. « Nous avons été écoutés, plus que d’habitude. Des portes se sont ouvertes. Le département a évoqué les difficultés budgétaires d’aujourd’hui. Aucun rendez-vous particulier n’a encore été fixé. Nous maintiendrons donc le mouvement pour peser sur les arbitrages budgétaires de septembre. Nous restons mobilisés », déclarait le délégué syndical à la sortie de l’entretien.
Michel Marc