LE TRAVAILLEUR CATALAN


Restrictions budgétaires au ministère des Sports

Quatre-cent-vingt-cinq athlètes de haut niveau, ayant participé aux jeux olympiques, ont signé un texte puissant, complet, étonnant, évoquant même un « Sabotage du vivre ensemble ». Une tribune qui va compter, quel que soit le vote à l’Assemblée nationale. 

Quatre-cent-vingt-cinq ! Et pas des moindres ! Citons, pour la forme, Léon Marchand et Teddy Riner, Marie-Amélie Le Fur, présidente du comité paralympique, dans une longue liste où chacun compte pour un. Passer ainsi, sur proposition du gouvernement, de 900 millions d’euros à 600 (moins 33%), puis, ensuite, y ajouter une nouvelle ponction de 34 millions, a déclenché une réponse massive, instantanée et réfléchie. La violence du projet budgétaire et la puissance de la riposte ont ainsi conduit le Sénat à ne pas voter l’amendement proposé. Première victoire. Pour rappel, le budget précédent restait déjà à un niveau extrêmement bas, à 0,2 % du budget total, très éloigné de ce qui serait nécessaire. Marie-George, reviens ! 

Extraits

« Nos clubs ont vu une hausse de plus de 20 % des demandes d’inscriptions par rapport à 2023 ! Le voilà, l’héritage de Paris 2024 : une envie de sport, de se dépasser, de pratiquer ensemble. Mais qui aurait cru que nous passerions aussi rapidement de la ferveur populaire à la désillusion la plus totale ? ». Plus loin dans le texte : « à cela s’ajoute une baisse de 50 % des crédits dans certaines collectivités territoriales, pourtant véritables piliers pour nos clubs ». Et encore : « moins d’équipements de proximité (ils étaient déjà insuffisants, ce sera bien pire) ; moins de clubs et de créneaux de pratique accessibles au plus grand nombre ; moins d’activités physiques à l’école ; moins d’éducateurs formés pour encadrer des pratiques inclusives ; une chaîne du haut-niveau rompue, des athlètes moins bien accompagnés et le non-respect des millions de bénévoles de clubs ». L’intérêt commun, on le voit, est sociétal, global, évoquant l’école, les quartiers, l’éducation, l’engagement bénévole, les collectivités territoriales… Le gouvernement, et ce n’est plus un secret, veut pousser les initiatives (associations, clubs, projets territoriaux…) dans les bras de sponsors privés, des mécènes tout-puissants. Ce combat n’est pas mineur. 

Michel Marc

 
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