LE TRAVAILLEUR CATALAN

Top14 – Boxing Day

Des sang et or euphoriques renversent Bayonne (36-10).

En ce 22 décembre, à quelques minutes du coup d’envoi, elle était seule la tramontane à ne pas retenir son souffle. Une défaite de l’USAP face à l’Aviron Bayonnais et tout espoir de maintien se serait fatalement… envolé. Même Jacky, le supporter le plus fanatique, avait… peur de perdre, étant données les prestations pas entièrement abouties auxquelles les joueurs de l’USAP nous avaient habitués. Mais, en cette avant-veille de Noël, les sang et or avaient décidé de se libérer enfin et d’offrir un magnifique cadeau à leurs 13 800 fidèles supporters.

Bayonne a pris une leçon de rugby

Oh non, tout ne fut pas parfait, en particulier les sept touches perdues par les Catalans. Peut-être Éole y était-il pour beaucoup. Et à part ça ? Le capitaine de l’Aviron Camille Lopez n’hésite pas à lancer que « Bayonne s’est fait rouler dessus ». En effet une USAP euphorique et grandiose a traversé à six reprises la ligne d’essai adverse pour six réalisations de la meilleure facture. Des Catalans consistants et appliqués ont su maîtriser le vent que ce soit de face ou en seconde période lorsqu’il soufflait dans leur dos. Cette prise de confiance collective et individuelle a permis à l’USAP d’engranger un premier bonus offensif, inédit depuis plus de vingt mois. La cathédrale était en fête. Une ambiance à laquelle le supporter n’était plus habitué. Pour preuve cette ola qui n’arriva pas à démarrer alors que voici une décennie elle endiablait le stade Aimé-Giral.

Les sang et or doivent s’imprégner, pour les matchs futurs, du positif. L’USAP jouera encore sous pression car cette belle victoire lui permet de recoller aux clubs qui étaient devant au classement. Aussitôt la fin du match sifflée, se posait une question au sujet du déplacement à Castres le 31 décembre à quelques heures du réveillon. Faut-il aligner la même équipe ou faire jouer des remplaçants sachant que six jours plus tard les Oyonnaxiens débarquent à Aimé-Giral. Pour un match, tout comme celui de Bayonne, qu’il sera interdit de perdre. Mal de cap !


Saint-Sylvestre n’est pas Castrais 

L’USAP l’emporte à Castres (13-17).

Castres n’est pas le stade idéal pour essayer de ramener des points de l’extérieur car de nombreuses équipes, même les plus huppées, y ont rendu les armes (1 défaite en 39 matchs). Bien sûr les Catalans, qui souffrent hors de leur cathédrale, paraissaient avant le coup d’envoi la victime désignée pour des Castrais désireux de conserver une chance de finir aux six premières places qualificatives. Trop dur pour l’USAP ? Depuis treize saisons, les Catalans étaient repartis du stade castrais battus, étrillés parfois, mais jamais vainqueurs. La Ligue et Canal avaient décidé de programmer ce dernier match du Boxing Day, comme ils l’appellent, le dimanche 31 décembre à 14  h, à peine à quelques encablures du réveillon de fin d’année. Les autres équipes avaient combattu la veille ou le jour précédent. Un match sans enjeu, pensaient-ils ! Une équipe catalane qui n’avait jamais gagné à l’extérieur et qui n’avait, de fait aucune chance de venir titiller des Castrais qu’ils pensaient invincibles. Que nenni ! Les Catalans ont signé la belle perf du dernier cap de setmana de 2023. Avec sérieux et beaucoup d’application les sang et or ont construit une victoire inoubliable, étriquée certes, acquise grâce à un essai au pied des poteaux, deux minutes après la sirène. Un exploit pour lequel tout fut loin d’être parfait avec huit ballons perdus en touche (encore !), mais une victoire qui doit beaucoup à un pack qui s’affirme comme très redoutable, un pack qui marche sur les adversaires du Top 14. Un pack de mammouth, disent déjà certains ! Et à côté des défenseurs qui vont au charbon, qui se battent becs et ongles dans les rucks pour finir par décourager l’adversaire même lorsqu’il joue dans ses pénates.

Une USAP conquérante à l’orée d’une année 2 024. Ah si Dame Coupe du monde n’était pas venue priver les Catalans de deux victoires face à Pau et à Paris ! Mais des beaux jours attendent, à coup sûr, les sang et or et leurs supporters.

Molt bon any a tots !

Jo Solatges

 
Cet article est en lecture libre. Pour avoir accès à l'ensemble du site, merci de vous connecter ou vous inscrire

ARTICLES EN LIEN

Une USAP époustouflante - Les Catalans atomisent (43-12) des Castrais pourtant venus prendre leur revanche.

Une USAP époustouflante Lire la suite »

Une peur communicative - L'USAP s'impose, sans briller, à Oyonnax (14-15) dans un match à haute tension nerveuse.

Une peur communicative Lire la suite »

La fièvre du samedi soir - Face à Toulouse sans ses internationaux, l'USAP s'impose sans trembler (27-17).

La fièvre du samedi soir Lire la suite »