LE TRAVAILLEUR CATALAN

Nous observons, en ce moment, une suite d’événements qui dessinent dans notre pays un paysage politique des plus inquiétants. L’extrémisme de droite s’affiche sans complexe. Et Perpignan, en la matière, est aux premières loges, le maire RN s’est fait élire en gommant soigneusement son étiquette, il semble aujourd’hui l’arborer comme un étendard.

Il y a eu l’épisode du 19 mars, ces gens-là ne veulent pas reconnaître que la fin de la guerre en Algérie était une bonne nouvelle et la décolonisation inéluctable. Où y a-t-il encore de par le monde, une ancienne puissance coloniale qui revendique les bienfaits de cette période ? L’Angleterre, le Portugal, l’Espagne n’en sont plus là depuis longtemps.

En revanche, on trouve encore un peu partout des partisans des dictatures militaires, au Brésil et ailleurs, et des gouvernements rétrogrades, en Europe notamment.

Aujourd’hui, chez nous, en France, une tribune publiée par l’infâme Valeurs actuelles redonne du poil à la bête immonde. Quelques généraux en retraite, voire chassés de l’Armée, et quelques militaires crispés sur une vision archaïque du monde, ont signé un texte digne de Mussolini, Franco, Pétain ou quelques autres. Ils menacent notre pays d’un coup d’État militaire pour, disent-ils, sauver la France du « péril » réuni de « l’antiracisme » et de « l’islamisme » cristallisé dans « les hordes de banlieue. » Et voilà Marine Le Pen toute réjouie, et Aliot qui s’empresse de diffuser cette prose sur ses réseaux. Quant au gouvernement, il met des jours à produire une petite réaction.

Allons-nous encore jouer avec ce feu ? Accepter sans broncher ce fascisme rampant ? C’est inquiétant pour l’avenir, même le plus proche, à peu d’une élection présidentielle à hauts risques.

Cette situation devrait être un sujet de réflexion pour celles et ceux qui, à Perpignan, ont largué les amarres pour se rallier au pire. Celles et ceux, certains « de gauche », qui ont vu Aliot comme le gendre idéal, un homme de bonne compagnie… Continueront-ils à se voiler la face ?

Nicole Gaspon

 
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