Le 25 novembre dernier à Narbonne les viticulteurs avaient donné le tempo, une colère sourde parcourait le cortège, un mélange de résignation et de désespérance résonnait dans les pétards explosés, comme un signe.
Partout dans l’Europe, la mèche est allumée, notre territoire catalan ne déroge pas à la colère naissante. Vendredi nous sentions bien que les organisations syndicales avaient toutes les difficultés à la contenir. Deux péages occupés, deux styles différents mais la même fumée, les mêmes attentes au péage du Boulou, à celui de Perpignan sud : la PAC, les taxes, l’administration, le gasoil détaxé.
Dans notre département la sécheresse amplifie la désillusion et le désespoir. Les militants communistes et leurs élus avancent des propositions dans le débat qui vont de la remise en cause des accords de libre échange, à retrouver notre souveraineté alimentaire.
Nous avons besoin de commun, il faut plus de moyens financiers pour aider les territoires ruraux à réussir leur transition environnementale. Il faut sortir très vite de l’ornière financière et labourer des horizons plus durables.
P. C.