LE TRAVAILLEUR CATALAN

©photo:jérôme VITABILE

Dimanche soir, les cinq prétendants à l’investiture « Les Républicains » pour la prochaine élection présidentielle se sont lancés dans une course à l’échalote ultra sécuritaire et anti migratoire. De Valérie Pécresse à Éric Ciotti, de Xavier Bertrand à Michel Barnier en passant par Philippe Juvin, ce fut à qui proposerait les solutions les plus nauséabondes pour réduire l’immigration et stigmatiser les réfugiés. Ils ont couru allégrement sur les plates-bandes de Marine Le Pen et Éric Zemmour. « Les soupapes morales et les garde-fous ont sauté, a constaté Stéphane François, politologue au CNRS. La droite a connu une libération de la parole sur ces sujets qui s’accélère encore depuis quelques mois, à la fois de manière électoraliste et sincère. »

Le pseudo débat présenté par les candidats à la primaire LR est une preuve supplémentaire de la dérive populiste et césariste aux relents de pétainisme rance de la vie politique du pays. Couplé au présidentialisme exacerbé que nous vivons aujourd’hui, cette surenchère sécuritaire et identitaire est en train de tuer la politique.

Avec l’invention d’un Éric Zemmour par des médias qui ne cessent de lui dérouler le tapis rouge – tout en surjouant les vierges effarouchées devant ses propos fascisants –, se met en place une profonde rupture démocratique. En faisant la part belle à des sujets polémiques détachés de toute réalité on dépolitise la politique. Pourtant les sujets concernant la grande masse des Françaises et des Français, ne manquent pas : emploi, retraites, santé, éducation, crise climatique, services publics, pouvoir d’achat, réindustrialisation… Autant de thèmes qui, à l’heure où la plupart de nos concitoyens vit de plus en plus mal, devraient faire l’objet de vrais débats. Mais, au détriment de la confrontation d’idées, le présidentialisme incite à flatter un supposé électorat sur les sujets les plus nauséeux.

C’est dire que les partis politiques, les médias ont une responsabilité écrasante pour redonner vie au politique, dans le meilleur sens du terme. Il faut que les électrices et électeurs sachent qui propose quoi, il faut qu’ils puissent mesurer les conséquences des différentes politiques qui seront mises en œuvre. C’est de ces débats que notre société a besoin pour relever ce défi démocratique.

Pour leur part, les communistes entendent se placer résolument sur ce terrain. Avec leur candidat, Fabien Roussel, ils y sont déjà. Ils organisent et multiplient les rencontres, les débats avec toutes celles et tous ceux qui aspirent à ce que les choses changent réellement dans notre pays. C’est aussi le moyen efficace de faire reculer la marée brune qui s’avance subrepticement…

 
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