Département. Après le premier tour des élections départementales qui a eu lieu le dimanche 20 juin, les jeux restent ouverts.
Lors du premier tour du scrutin départemental, chacun et chacune aura pu constater le caractère particulier de cette campagne. Covid, désintérêt de la part des médias et, certainement, d’autres facteurs qu’il nous faudra analyser, ont mené à une abstention record. Dans les Pyrénées-Orientales, seuls 35,53 % des habitant.e.s se sont rendu.e.s aux urnes. Bien que ce chiffre soit légèrement supérieur à la moyenne nationale, il n’en demeure pas moins que la démocratie en ressort abîmée.
Avec un taux de participation si peu élevé, et du fait des règles électorales (12,5 % des inscrit.e.s étaient nécessaires pour se maintenir au second tour), il n’y aura de triangulaire dans aucun des dix-sept cantons du département. En 2015, la gauche, la droite et l’extrême-droite s’affrontaient au second tour dans six cantons.
Au second tour, chaque voix compte
Alors que de nombreux commentateurs voyaient la gauche perdante dès le premier tour, celle-ci maintient ses positions et sera présente au second tour dans 10 cantons, contre 11 en 2015. Parmi elle, les candidat.e.s du PCF seront 5 à pouvoir prétendre à l’élection dimanche 27 juin, dans 4 cantons différents : Plaine Illibéris, Perpignan 3 – Cabestany, Vallée de l’Agly et Perpignan 5 – Canohès. La liste Plus fort ensemble ! (LR), elle, disputera le second tour dans 7 cantons. Quant au Rassemblement national, il s’est qualifié pour le second tour dans 14 cantons contre 15 en 2015.
La division des forces de gauche a été particulièrement préjudiciable dans le canton Perpignan I – le Vernet. Avec 16,80 % des voix, le binôme Karine Tartas/Carlos Grezes est éliminé, alors qu’avec les 11,67 % des voix du tandem EELV/En commun-qui a voulu la jouer en solo- la gauche était qualifiée. Encore une fois, pour le second tour, ce sera un duo droite – RN.
Bien que, sur l’ensemble du département, le RN ait reculé en nombre de voix et de pourcentages, celui-ci reste une véritable menace pour ce second tour, notamment à Perpignan. En refusant de choisir entre la gauche et l’extrême-droite dans les cantons où elle est éliminée, la droite joue un jeu extrêmement dangereux et refuse, une fois de plus, de prendre ses responsabilités face au danger que représente le RN.
Après l’élection de Louis Aliot à la mairie de Perpignan et alors que la droite est à la tête de la Communauté urbaine, la gauche est déterminée à garder le département comme un contre-pouvoir et un bouclier social face aux politiques nationales.
Second tour des élections départementales
Extrait du communiqué des candidats de la majorité départementale
Parce que nous sommes clairs et honnêtes, parce que nous avons toujours lutté contre les idées d’extrême droite, nous appelons les électrices et électeurs à :
– voter Majorité départementale – Mon département en commun, face au RN sur les cantons des Aspres, Perpignan 3, Perpignan 5, Perpignan 6, La Plaine d’Illibéris, La Vallée de l’Agly, Vallespir-Albères et comme au 1er tour, voter Madeleine Garcia-Vidal et Marc Petit sur le canton de la Côte Salanquaise ;
– voter Majorité départementale – Mon département en commun, face à la droite sur les cantons du Canigó, des Pyrénées-Catalanes et de la Vallée de la Têt ;
– faire barrage au RN sur les cantons de la Côte Sableuse, Côte Vermeille, Perpignan 1, Perpignan 2, Perpignan 4 et le Ribéral.
S’ils sont comme nous attaché.e.s aux valeurs de la République, toutes les candidates et tous les candidats, y compris celles et ceux qui étaient présents au 1er tour, doivent afficher la même clarté.
Les désaccords politiques ne justifient pas tout. Les déclarations de certain·es dirigeant·es de la droite renvoyant dos-à-dos, sur Perpignan, la Majorité départementale et l’équipe de Louis Aliot, sont irresponsables.