Perpignan. La communauté urbaine Perpignan Méditerranée serait-elle en train de devenir le laboratoire de la recomposition politique dans le département ?
La question se posait déjà lors de l’élection de son président en juillet dernier, et de ses vice-présidents. Le candidat de la droite, Robert Vila maire de Saint-Estève a été élu dans la douleur, et on a pu voir le poids que prenait le maire du Barcarès, Alain Ferrand, se retrouvant premier vice président et visiblement bien décidé à jouer un rôle de premier plan. L’autre élément important de cette session a été une vice présidence au maire RN de Perpignan. Pour ce faire il a fallu que des voix d’élus de droite se joignent aux 31 du RN. Dans le même temps, Jean Vila, maire communiste de Cabestany, se voyait barrer la route d’une vice-présidence pourtant largement légitime au vu de l’importance de sa commune.
Le jeudi 3 septembre a été réitéré le même type d’opération pour l’élection des représentants de la CU à l’Office HLM Perpignan Méditerranée. Encore une fois 17 élus de droite et les élus RN rassemblés ont fait élire Louis Aliot et une de ses colistières au conseil d’administration de l’Office HLM. Idem pour la future SA HLM Habitat qui doit remplacer l’Office. Dans la foulée, Jean-Marc Pujol, qui voulait rester dans cette structure, s’est fait dégager par ses petits camarades.
On assiste donc à un renouvellement du personnel politique local. Certes, les municipales sont passées par là, un maire RN a été élu à Perpignan mais que se passe-t-il chez LR ? Les guerres intestines se poursuivent en même temps que la frontière, fragile, entre la droite et son extrême, est de plus en plus poreuse. On a ici une droite prête à tout, oublieuse de l’histoire. Quelles tractations ou sombres calculs politiciens se cachent derrière tout cela ? Une bien piètre image de la politique. A l’évidence la proximité des élections départementales et régionales est dans toutes les têtes et ne manque pas d’aiguiser des ambitions
Quoiqu’il en soit, une chose est sûre, les habitants de Perpignan et du département n’ont rien de bon à attendre de ces drôles d’arrangements.