Lu sur une affichette dans une boulangerie de Perpignan : « Compte tenu de l’augmentation du prix des matières premières et de l’énergie, à partir du 1er décembre, le prix de la baguette augmentera de 5 centimes. » Nous voilà prévenus. Même si nous ne sommes pas étonnés, depuis un an, les prix ont augmenté de 1,9%, notamment ceux de l’énergie, de l’alimentation et des transports. Une spirale infernale est en marche avec les conséquences désastreuses pour la population, surtout la plus fragile. Dans le même temps les salaires stagnent, les pensions sont bloquées, alors que le CAC 40 est à son plus haut niveau depuis 21 ans. Les fractures causées par la politique macronienne ne cessent de s’aggraver, la crise sanitaire en plus.
Pour notre département, champion de la précarité, des bas salaires et du chômage (12,6%) les dommages risquent de peser lourd. Combien de ses habitants vont être contraints de se priver du nécessaire, de rogner sur leurs dépenses de santé, de chauffage, d’alimentation ?
Ce qui aura inévitablement un impact négatif sur l’économie du territoire ; des commerces, des entreprises risquent de mettre la clé sous la porte. Les Pyrénées-Orientales payent au prix fort des choix politiques anciens, l’option du tout tourisme a entraîné la destruction pure et simple du tissu industriel, exit les mines, l’industrie du jouet, l’agro-alimentaire. Sur un territoire ainsi fragilisé, les politiques libérales des dernières décennies, accélérées avec Macron, attaquent frontalement les conditions de vie de nombre d’habitants.
Ailleurs aussi, la même logique de délocalisation, de destruction du tissu industriel est à l’œuvre. C’est le sujet de notre page événement.
Autant de décisions aberrantes, c’est tout le contraire qu’il faudrait faire, car augmenter le pouvoir d’achat, c’est bon pour l’économie. Sachant que le sujet est une des premières préoccupations des Français, gageons qu’il sera au cœur des prochaines présidentielles.