LE TRAVAILLEUR CATALAN

Pouvoir d’achat

Le nouveau Premier ministre doit rapidement fixer le tarif réglementé de l’électricité qui s’appliquera au 1er février. Va-t-il appliquer les +10 % prévus par le gouvernement Borne ?

« Notre décision est de faire en sorte qu’au 1er février 2024 », ce tarif « n’augmente pas de plus de 10 % », avait déclaré, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, en novembre dernier. Soit une hausse quatre fois supérieure à celle de l’inflation qui devrait atteindre les 2,5 % cette année. La Commission de régulation de l’énergie a rendu son calcul : « Au 1er février 2024, avant la prise en compte de la fiscalité, le niveau moyen des tarifs réglementés baisse de – 0,35 %. Les prix sur les marchés ont beaucoup baissé en 2023 » a expliqué Emmanuelle Wargon, présidente de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), le gendarme de l’énergie.

Décision gouvernementale

Dès lors, le prix défini sur la facture est « une décision gouvernementale », a martelé Emmanuelle Wargon. De fait, le précédent gouvernement envisageait de tirer profit de la fin du bouclier tarifaire pour augmenter la taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité. Dans la loi de finances 2024, le niveau du plafond de la taxe est désormais fixé à 22,54 euros le MWh. La conséquence est claire. Cette augmentation implique une « hausse du tarif régulé de vente de l’électricité de 10 %. »

« Cette hausse brutale s’ajoute à celles des produits alimentaires », dénonce l’UFC Que Choisir. Cette augmentation est d’autant plus injuste qu’elle va s’appliquer de la même manière à l’ensemble des ménages. « Pour un ménage moyen qui payait un an plus tôt 1 600 euros, la facture augmentera de plus de 600 euros pour atteindre 2 230 euros. Le gouvernement fait comme si le prix actuel de l’électricité est revenu à la normale, alors qu’il est anormalement élevé ». L’an dernier, le prix a déjà progressé de 25 %. De plus, analyse l’association de défense du pouvoir d’achat, « le tarif de l’électricité est basé sur les marchés internationaux qui sont indexés sur le prix du gaz. Si bien que les consommateurs ne bénéficient pas de la compétitivité des prix de production de l’électricité française ».

Jacques Pumaréda

 
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