LE TRAVAILLEUR CATALAN

Francesca Caruana lors du vernissage.


La galerie c expose le fruit de la rencontre de deux artistes, la plasticienne Francesca Caruana et l’écrivain Michel Butor, intitulé « Butor, 12 poésures et en …corps. »

Beaucoup de monde vendredi 3 janvier dans la galerie proche de la gare de Perpignan pour le vernissage de l’exposition-événement Michel Butor-Francesca Caruana. D’abord parce que Francesca Caruana est connue ici et son travail apprécié. Sans doute aussi parce que le nom de Michel Butor parle encore à beaucoup. L’exposition est en partenariat avec Art Press, revue artistique qui fait référence, que Catherine Millet représentait au vernissage.

L’exposition, il serait plus juste de parler d’installation, occupe le seul rez-de-chaussée du vaste espace de la galerie. En la découvrant, on vit une véritable expérience, quelque chose de rafraîchissant, un souffle vital. Le parcours sur trois larges couloirs révèle au mur les grandes bâches plastique de Francesca Caruana, elles sont saturées de couleurs et de mouvement, des sortes de vagues multicolores entrelacées. Elles encadrent les « poésures » (mélange de poésie et de peinture), les formes colorées de la plasticienne renfermant les poèmes de Butor écrits à la main, à peine lisibles. Ces poésures sont associées à des objets divers, bouts d’os, de fer, feuilles. Au sol des bandes de papier avec textes ou dessins. On trouve aussi des textes écrits à l’ordinateur à côté d’œuvres plastiques. Des thématiques se font jour, la nature, l’ailleurs…Un parcours à suivre et recommencer, inlassablement, tant il vous happe, tant il vibre.

Un mot de l’historique, marquée par la lecture de La modification de Michel Butor, par sa poésie, Francesca Caruana lui a apporté des toiles vierges et des feutres. Le dossier de presse explique : « l’exposition met en lumière la collaboration entre Michel Butor (1926-2016), écrivain et explorateur du langage, et Francesca Caruana, artiste peintre. Ensemble, ils ont imaginé les relations entre texte et image, créant des œuvres où écriture et peinture s’entrelacent sur la toile, engageant un dialogue profond et innovant. »

Ce qui frappe dans cette réalisation hors norme, outre le mélange inédit entre texte et image, c’est que ce qui en résulte peut aussi bien être dû au hasard, on ne peut pas parler de concertation entre les deux artistes, les chose se sont juste faites.

Nicole Gaspon

À voir jusqu’au 15 février du mercredi au dimanche de 14h à 18h

3 avenue de Grande-Bretagne à Perpignan

 
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