LE TRAVAILLEUR CATALAN

© PxHere.

La direction générale des Finances publiques, en accord avec Bercy, a décidé de lancer dans les Bouches-du-Rhône une expérimentation avec Google pour évaluer toute nouvelle construction sur le plan cadastral et fiscal depuis le ciel. Cela représente un risque bien réel pour les géomètres.

« On ne va presque plus sur le terrain, on ne fait plus de mise à jour sur le plan cadastral sous prétexte qu’il y a besoin de gens dans les bureaux » s’insurge Claire Sarrail, élue nationale CGT et géomètre au Cadastre. Pour son collègue Frédéric « l’intelligence artificielle ne remplacera jamais le travail de terrain ».

Cette évaluation ne concerne certes que les piscines et les bâtiments mais « comment va-t-on pouvoir déterminer l’architecture d’un local, la qualité de la construction ou la distribution de l’habitation avec des prises de vues aériennes où on ne voit que des toits ? », questionne Philippe Laget, co-secrétaire départemental de la CGT Finances publiques 13. « Désormais, au moindre doute c’est la taxation d’office qui sera appliquée et c’est le contribuable qui va en faire les frais », ajoute Frédéric.

La direction régionale affirme que « le projet du foncier innovant ne modifie pas les modalités d’évaluation des locaux qui continuent de s’appuyer sur les déclarations transmises par les propriétaires ». Le ver est dans le fruit, la justice fiscale va en prendre un coup. La CGT FP 13 va demander d’urgence une enquête parlementaire.

 
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