LE TRAVAILLEUR CATALAN

Top 14

L’USAP enchaîne une troisième victoire consécutive en se défaisant d’Oyonnax (27-12).

Qui aurait osé parier sur trois victoires en trois rencontres autour des fêtes du Nouvel An ? Treize points sur les quinze possibles. Inespéré ! Pourtant l’USAP l’a réussi, faisant taire bon nombre de détracteurs qui pensaient la saison déjà perdue et l’USAP en Pro D2.

Exit la zone rouge

Avant d’affronter les joueurs du Haut-Bugey, les Catalans pointaient à la treizième place, position peu enviable. Derrière eux, les Montpelliérains fermaient la marche. Mais peut-on envisager que cette équipe des Cistes puisse se traîner encore longtemps dans les bas-fonds du classement avec son effectif pléthorique mais surtout avec les magouilles financières du duo Altrad-Laporte ? Mieux valait donc pour les « petits » Catalans essayer de se sortir par leurs propres moyens de cette zone rouge. Deux équipes en point de mire Oyonnax et Lyon. Lyon se déplaçait à Toulouse qui retrouvait tous ses cadres. Une défaite des Gones (même si très peu de joueurs du LOU ont grandi au pied de Fourvière) était plus qu’envisageable. L’USAP se devait de faire le job en écartant, momentanément du moins, Oyonnax, son adversaire désigné pour l’éventuelle descente en Pro D2.

Mission accomplie même sans la manière

Un vent glacial, pas loin de cinq ou six berries (nouvelle unité de froid?). Et pourtant la cathédrale accueillait un maximum de fidèles, frigorifiés, rincés même par une fine pluie, oui, oui, avant la rencontre. De quoi se poser des questions sur la qualité du match à venir. Ces quatorze mille et quelques supporters furent vite renseignés au coup d’envoi. Les sang et or étaient là pour gagner le match et pas pour faire le spectacle. Tant mieux ! Oyonnax est une équipe qui propose beaucoup de combat, pas toujours dans les règles de l’art. L’arbitre de la rencontre ne se fit d’ailleurs pas piéger, leur distribuant trois cartons jaunes en l’espace de trente minutes, biscottes qui viennent compléter leur magnifique collection amassée depuis le début du championnat. Il ne fallait pas disjoncter. Ni les Catalans, ni l’arbitre n’ont été dupes. Seul leur manager a l’indécence de crier au scandale !

Quatorze à zéro après dix-neuf minutes ! D’aucuns voyaient un cavalier seul catalan quand d’autres se remémoraient… le match face à Pau. Ni l’un ni l’autre et les sang et or forgèrent leur victoire sur une grande capacité à défendre, en particulier à deux reprises tout près de leur en-but. Oyonnax a proposé un combat dur et compliqué auquel l’USAP a su répondre. Que serait-il advenu voici quelques mois ? Une défaite supplémentaire. Or les joueurs catalans commencent à atteindre un niveau parfois inattendu. En témoigne le pilier Pietro Ceccarelli : « Ça me surprend de plus en plus lorsque je vois ce que nous faisons sur le terrain ». Bon nombre de supporters sont aussi très surpris lorsqu’ils font défiler les images du début de saison. Tout est loin d’être encore maîtrisé ! Mais les joueurs commencent à récolter le fruit de leur travail. D’autres éclatent au grand jour à l’image de Jaco Van Tonder, véritable fer de lance du pack, heureux de défendre les couleurs catalanes. Ou encore Tavite Veredamu, de plus en plus à l’aise sur son aile. Encore des zones d’ombre avec la touche et les trois-quarts qui manquent d’un dynamiteur en attaque.

Place à la Challenge Cup

Le prochain match de Top 14 va envoyer l’USAP se mesurer à Lyon après deux semaines de Challenge Cup. Le LOU qui actuellement ne fait peur à personne. Cette coupure ne va-t-elle pas interrompre cette belle série ? Possible même si les organismes ont besoin de se régénérer après ce marathon du Boxing Day. Le manager Franck Azéma devrait profiter de ces matchs (déplacement à Glasgow puis réception de Newcastle) pour intégrer quelques joueurs susceptibles de venir renforcer les rangs des titulaires en vue des prochaines joutes de Top 14 qui vont s’avérer décisives pour pérenniser cette position moins stressante au classement.

Après les matchs de Challenge, l’USAP, qui avance toujours masquée, saura-t-elle dompter un Lyon pour l’instant bien édenté ?

Fins aviat 

Jo Solatges

 
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