LE TRAVAILLEUR CATALAN

Au soir de sa lourde défaite aux élections européennes, Emmanuel Macron a fait le choix dangereux de dissoudre l’Assemblée nationale et d’ouvrir ainsi la porte du pouvoir à l’extrême droite. Alors que celle-ci a obtenu près de 40% des suffrages, que le chef des Républicains, Eric Ciotti, annonce qu’il fait alliance avec le RN, l’heure est donc plus que jamais à la mobilisation. 

Si Emmanuel Macron espérait s’appuyer sur les divisions de la gauche pour se refaire une santé, son coup a raté. Les progressistes ont évité le piège grossièrement tendu en apportant dès lundi  une réponse rapide à l’exigence d’union du peuple de gauche et de la société civile, avec la naissance d’une union inédite : le nouveau Front populaire. Un Front populaire pour barrer la route au RN, mais aussi pour stériliser le terreau sur lequel l’extrême droite prospère depuis des années. À savoir la politique anti-sociale toujours plus sécuritaire de Macron et consorts, la normalisation des mots de la haine, du rejet de l’autre et du repli.

Jour après jour le souffle de l’union gagne en puissance à gauche, insufflé non seulement par les partis qui se sont engagés sur la voie de ce nouveau Front populaire, mais aussi par une multitude d’organisations syndicales, associatives ou tout simplement de citoyens pas dupes de la véritable nature de l’extrême droite qui lorgne sur les portes de Matignon. 

En somme, il s’agit de renouer avec le progrès, la solidarité et la fraternité… dans les pas du Front populaire de 36 et de ses immenses conquis sociaux. Pour ce faire, les partis ont su dépasser les sujets qui fâchent apparus pendant la campagne des européennes, pour répondre  à l’impérieuse nécessité autant qu’à la pression du peuple de gauche. 

À l’heure où ces lignes sont écrites, les négociations semblent sur la bonne voie pour soutenir une candidature unique dans toutes les circonscriptions. Et malheur à celui qui refusera l’unité en voulant s’imposer ou dicter ses conditions. De la même façon les discussions avancent pour définir un programme « de rupture écologique et sociale » qui pourrait s’appliquer dès juillet. De quoi transformer la vie quotidienne avec l’indexation des salaires sur l’inflation, l’abrogation des réformes des retraites et de l’assurance chômage, le retour de l’ISF, la taxation des superprofits… Le temps est compté, seulement deux semaines nous séparent du premier tour des législatives. Il faut porter avec toutes et tous, dans les syndicats, le monde associatif, dans la culture, dans les entreprises, dans le monde agricole, le sens du progrès social, la volonté de lutter pour la justice, l’égalité, la fraternité et la sororité, la liberté de choisir son destin. Ce n’est pas une affaire de partis, de rivalités, de chefs, c’est un grand combat qui nous appelle, pour la France, devant l’Histoire.

Ensemble, nous pouvons conjurer le danger qui menace le pays et gagner une alternative sociale et démocratique !

 
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