Le match à Paris pourrait faire quitter la zone rouge à l’USAP. Difficile vu les antécédents.
Les rencontres entre Stade Français et USAP n’ont jamais manqué de piquant, ni pour les joueurs sang et or, ni pour leurs supporters. Souvent, les Parisiens ont su se motiver pour battre les Catalans. Les Parisiens furent, et sont encore, les joueurs les plus sifflés, voire hués, à Aimé Giral. Une des raisons de leur motivation ? Sûrement.
Le maillot rose étrenné à Aimé Giral
1998 ! Ah cette année-là, les Catalans y croyaient à ce titre de Champions de France. Imaginez qu’ils rencontraient en finale une équipe parisienne qui, bien que très structurée, montait de division inférieure. Tout le département y croyait qui avait déplacé plus de 70 000 supporters au Stade de France pour une première. Ce fut énorme et inoubliable ! Plus de 18 TGV affrétés en gare de Perpignan. Une ambiance énorme sous la tour Eiffel, les cargols au Champ de Mars… Tout y était sauf certains joueurs catalans qui, se voyant peut-être trop beaux, n’avaient pas respecté, la veille du match, les consignes nécessaires pour remporter une finale. Et boum ! 34 à 7 pour le Stade Français qui jouait à l’époque en bleu. Les éclairs de la foudre, en couleur rouge, apparaîtront lors des années 2000, foudre qui s’abattit très souvent sur le club catalan lors des confrontations avec les Parisiens. Et le rose alors ? Ce maillot rose, étant donné la haine (?) des supporters catalans envers les gars de la Capitale, ne pouvait, bien entendu, ne pas être étrenné ailleurs qu’à… Aimé Giral. C’était le dimanche 6 septembre 2005 à 20 h 45. Dix-neuf ans déjà, mais une autre époque ! Une équipe de rugby en rose ? Impossible ! Imaginez les injures qui tombèrent des tribunes, d’autant plus que personne, absolument personne, ne savait que les ennemis héréditaires allaient jouer en… rose. C’était pour Paris le bon moment au bon endroit. Bernard Goutta, capitaine de l’USAP, avait déclaré en interview à la pause : « avec ce maillot rose, j’ai vraiment tout vu dans le rugby et dès lors, je peux arrêter ma carrière ». Les soldats roses avaient osé, ce qui ne les avait pas empêché de retourner dans la Capitale avec les affres de la défaite (20-14). L’honneur catalan était sauf ! Mais depuis cette soirée mémorable, les Catalans sont rarement sortis vainqueurs.
Le Stade Français ne réussit pas à l’USAP
Entre 2008 et 2013, période faste pour les Catalans avec le titre en 2009, l’USAP l’a emporté six fois contre cinq et un nul. Par contre, d’autres périodes ont marqué la faiblesse des porteurs du blason : treize victoires à huit pour Paris et un nul entre 1997 et 2008, mais surtout, plus près de nous, dix défaites pour deux victoires catalanes entre 2013 et 2024. Même si la saison dernière, l’USAP pensait avoir fait le plus dur en menant à Paris à la mi-temps (7-16) pour s’incliner ensuite (32-19), il n’en reste pas moins que, pour l’USAP, battre le Stade Français relève d’un véritable exploit. Et si victoire il y avait le 21 décembre à Jean-Bouin, l’USAP, en plus de chasser ses vieux démons, aurait fait un grand pas, comptable, mais aussi moral, vers le maintien.
La grande question ! Avec quelle équipe les Catalans vont-ils aborder cette importante rencontre ?
Le Connacht en préparation
Une trêve bénéfique pour les organismes avec le Challenge Cup et, après le nul (20-20) face au Sud Af des Cheetahs, l’USAP recevait les Irlandais du Connacht (18-31). Une occasion supplémentaire de réaliser une revue d’effectif, d’intégrer quelques joueurs de retour de blessure, mais aussi de superviser les jeunes qui pourraient éventuellement faire la maille pour venir renforcer l’équipe pro lors des échéances futures. Difficile pour les entraîneurs de dégager de ce mauvais match de l’USAP des points positifs ! Par contre, une question a brûlé les lèvres de bon nombre de supporters avant le match arbitré par une femme : un arbitre britannique homme n’étant jamais impartial vis-à-vis des Français en Coupe d’Europe, une femme aura-t-elle moins tendance à favoriser les Britishs ? Malheureusement la réponse est non ! Ce n’est bien entendu pas la raison de la défaite des sang et or, non, ils avaient la tête au Top 14 et à Paris où il faudra rendre une copie bien plus consistante.
Fins aviat
Jo Solatges
