Clinique La Catalane. La grève à la clinique du haut-Vernet a rassemblé une soixantaine de salariés. Provisoirement suspendue, elle pourrait reprendre si les rencontres avec les autorités n’aboutissent à rien. 

Vendredi, après avoir symboliquement bloqué l’accès à la clinique mutualiste La Catalane jusqu’à 10h du matin, les salariés, peu satisfaits des réponses données, ont suspendu la grève en attendant les résultats de la rencontre prévue avec l’Agence Régionale de Santé (ARS). Ils réclament des embauches. 

« Je veux qu’on reconnaisse mon travail »

Administrative depuis 27 ans dans la même entreprise, M. n’en peut plus : « Dans l’administration de la clinique, ils embauchent en CDD des petites jeunes, que nous accueillons, que nous formons, que nous aidons et qui, ensuite, ne restent pas. Mes compétences dans ce domaine ne sont jamais reconnues. Je veux qu’on reconnaisse mon travail. Je veux du respect. C’est pas pour l’argent que je suis là. C’est pour l’intérêt au travail. Les démissions ne viennent pas de rien… ». 

Infirmière depuis 20 ans, C. exprime sa colère : « Il y a véritablement un manque de personnel. Ce n’est pas compréhensible. Il y a quelques années, nous étions très bien classés. Depuis deux ans les choses se dégradent, gravement. Certes, on nous propose des réunions pour réorganiser ! Mais c’est d’emplois dont on a besoin. La question des modifications au dernier moment des plannings et des rappels pendant les congés ne sera réglée qu’avec plus de personnels ». Une autre salariée, F., intervient : « C’était bien mieux, avant. Là, nous n’avons même pas le minimum d’écoute de la part des cadres et de la direction. Pendant le confinement, on s’est pliés à toutes les exigences, même en dehors de nos horaires prévus. Ce n’était pas un problème. Et maintenant, on refuse de nous écouter ? Vous savez, il y a même des cadres qui démissionnent. En vérité, c’est un peu notre dignité qui est touchée. C’est pour cela que nous avons fait grève ».