Santé. Les médicaments doivent être un bien commun dans un monde de solidarité, de coopération, de fraternité et de liberté.

Des salarié(e)s de l’industrie pharmaceutique, professionnels de la santé, chercheurs, retraité.e.s, journalistes, sociologues, élu.e.s, syndicalistes, militant.e.s politiques ou associatifs, etc. viennent de s’organiser « pour une appropriation sociale du médicament ». Ils ont « décidé de contester la marchandisation de la santé et d’arracher les pouvoirs de décision pour répondre aux besoins universels de santé ». Pour commencer, ils travaillent sur cet outil de la marchandisation qu’est le brevet du médicament.
La recherche : un bien public
Ils sont inquiets et en colère devant « la financiarisation et la marchandisation croissante de la santé ». Leur but est en premier lieu de mettre « un terme à la confiscation des résultats de la recherche publique et des connaissances à des fins d’intérêts privés ». L’un des premiers verrous à faire sauter serait « le brevet sur le médicament, support de la monopolisation des big pharma, outil de la marchandisation et de la spéculation financière ». Ils veulent aussi, afin de répondre aux besoins universels de santé de l’humanité, « rompre avec la logique marchande et transférer aux citoyens les pouvoirs de décision ». Leur proposition est « une appropriation sociale et publique de l’ensemble de la chaîne du médicament, selon un nouveau modèle d’organisation de la recherche et de production de médicaments de qualité, efficaces, accessibles, dans une démarche de coopération solidaire, avec une pharmaco-vigilance active et des tests cliniques respectueux de la dignité et de l’intégrité des patients ».
La maîtrise du médicament
Leur première action est de publier un « Manifeste pour l’appropriation sociale du médicament »(*) exigeant l’abrogation des brevets. Ils invitent la population à réagir, à se prononcer, à formuler des questions et des propositions, pour enrichir et développer leur action, et à signer le manifeste, pour se joindre « aux personnes de toutes origines et de toutes sensibilités, constituant ainsi une chaîne active pour la santé de toutes et tous ».
Dominique Gerbault
(*) Rejoindre les signataires du manifeste : http://medicament-bien-commun.org/manifeste