LE TRAVAILLEUR CATALAN

Rentrée scolaire P.-O.

Le Snuipp 66 et la CGT Éduc’action 66 livrent leurs premiers sentiments. Sans surprise, leurs constats, analyses et réflexions convergent largement.  Nicolas Ribot, pour la CGT et Jean-François Nogues, pour le SNUIPP répondent.

Extraits. 

Les conditions de rentrée se sont dégradées, année après année, pour aboutir aujourd’hui à une crise profonde de l’École. Les démissions se multiplient, les places au concours ne sont pas pourvues et le recrutement massif de contractuel.le.s non formé.es explose. Les jours de la voie professionnelle sont comptés, menacés par une nouvelle réforme qui prônera l’apprentissage comme seule voie de la réussite.  

Préparer en grand la mobilisation du 29 septembre

Dans le département jamais le nombre de démissions et de collègues qui l’envisagent, n’a été aussi important. De plus, le ministre, le DASEN 66 mentent, le lundi 5 septembre, il n’y a pas eu un enseignant devant chaque classe. De nombreux postes manquent notamment dans le second degré.  

La CGT Educ’action 66 exige une autre politique éducative qui émancipe au lieu d’asservir et de contraindre. La question salariale est essentielle et la mobilisation du 29 septembre sera d’ampleur. 

Jean François Nogues, SNUIPP

Les conditions de la rentrée scolaire 2022 dans les P.-O., malgré les discours officiels, sont très préoccupantes : démissions en forte augmentation, moyens de remplacement insuffisants (jusqu’à 250 postes non remplacés en janvier 2021), perte d’attractivité du métier avec de moins en moins de candidats aux concours, gestion des personnels déshumanisée (…), manque criant de personnel enseignants et AESH, des recrutements de contractuels qui se banalisent. (…).

Les premières annonces du nouveau ministre s’inscrivent dans la lignée de son prédécesseur et ne semblent pas prendre la mesure de l’état de l’école. C’est bien « l’expérimentation marseillaise », vision ultralibérale de l’École, qui servira de fondement à la pseudo « école du futur» : les moyens seraient corrélés aux projets mis en œuvre, comme si l’École et ses personnels avaient attendu Macron pour proposer des projets ! C’est un bouleversement de l’école républicaine, une mise en concurrence des écoles et une privatisation progressive du système. (…) 

Le SNUipp-FSU fait le pari du « toutes et tous capables », du collectif et du renforcement de la « professionnalité » enseignante. Aussi bien du côté pédagogique que du côté des conditions de travail, son projet vise à redonner du sens au métier pour répondre aux enjeux soulevés par la crise d’attractivité de nos métiers.

Les luttes et mobilisations à venir, dont le 29 septembre, seront déterminantes pour l’avenir de l’École.

M.M.

 
Cet article est en lecture libre. Pour avoir accès à l'ensemble du site, merci de vous connecter ou vous inscrire

ARTICLES EN LIEN

Un « QR code » pour agir en direct - Dans le département, nombre d’absences ne sont pas remplacées dans les classes du premier degré. Les parents d’élèves de la FCPE et le syndicat majoritaire SNUIPP ont pris ensemble une initiative originale.

Un « QR code » pour agir en direct Lire la suite »