LE TRAVAILLEUR CATALAN

© Pablo Tupin-Noriega.
Louis Aliot montre son vrai visage. Celui d’une extrême droite raciste, violente et manipulatrice.

Commémoration. Le maire de Perpignan, Louis Aliot, a annoncé sur Facebook vouloir “rétablir la vérité” sur la guerre d’Algérie. 

Le 2 mars, Emmanuel Macron a reconnu la torture et l’assassinat d’Ali Boumendjel, avocat algérien tué par l’armée française en 1957. Cette décision n’a pas été du goût de Louis Aliot qui a accusé le président de la République « d’ouvrir la boîte de Pandore » et le rapport Stora d’être une « arme idéologique aux conséquences incalculables ». L’édile perpignanais a, dans la foulée, annoncé la tenue d’une grande exposition le 19 mars sur « les atrocités commises par le FLN et ses complices politiques en France ». Pour la section perpignanaise du PCF, le maire de la ville « ne veut donc pas que les historiens se mêlent de l’histoire, il ne veut pas que la vérité émerge des archives, il ne veut pas que […] les deux peuples se rapprochent pour cicatriser les blessures et se projeter dans un avenir de paix et de coopération ». Mais qu’est-ce qui effraie tant Louis Aliot ? Peut-être que l’on rappelle que les fondateurs de son parti ont été de fervents soutiens de l’OAS, responsables de plusieurs milliers de morts, et que certains d’entre eux, à l’image de Jean-Marie Le Pen, sont accusés d’avoir participé à des actes de torture.

Un anticommunisme virulent

Suite au communiqué de presse du PCF Perpignan, Louis Aliot a, peut-être pour la première fois depuis le début de son mandat, montré son vrai visage. Celui d’une extrême-droite raciste, violente, manipulatrice qui, plutôt que de répondre sur le fond, se vautre dans l’anticommunisme en usant de sa rhétorique traditionnelle. « Islamo-gauchistes », « indigénistes »,
« anticolonialistes » dans son communiqué du 9 mars, il ne manque pas d’inventivité pour décrire les communistes ! Ces derniers seraient « vendus au système ». Parle-t-il ici du capitalisme qui détruit la planète, exploite les travailleurs et perpétue la domination patriarcale ? Non bien sûr. Pour le PCF Perpignan « en cherchant à dévoyer les colères, en répandant la confusion, il en est un des plus sûrs garants. C’est pour cette raison qu’il voit dans les communistes son principal adversaire. Sur ce point, il n’a pas tort ».

 
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