
Julien Berthélémy précise la position de son syndicat.
Julien Berthélémy, secrétaire départemental, nous a accordé un court entretien dans lequel il décrit l’état d’esprit de la centrale : « avant les annonces de Bayrou, violentes et radicales, nous avions déjà appelé à une mobilisation pour la rentrée, notamment autour des salaires et de la réforme des retraites. Depuis, comme chacun a pu le mesurer, les attaques se sont aggravées ». Il ajoute aussitôt : « nous avions donc pris les dispositions pour construire un fort mouvement national avec d’autres syndicats, ce que nous tenterons de faire lors d’une réunion nationale prévue le 1er septembre ». Évoquant l’appel du 10, le responsable syndical commente : « il y a cet appel, c’est un fait. Nous en tiendrons compte. Si l’origine reste confuse, voire suspecte, il semble rassembler bien au-delà de ce que les initiateurs avaient prévu. Des revendications croisent les nôtres. Et nous, ce que l’on veut, c’est gagner et faire avancer nos revendications. Nous consultons nos adhérents et appelons aux mobilisations. Des grèves et des mobilisations sont déjà programmées, comme à EDF (le 2 septembre) et chez les cheminots ». Il conclut : « le 10, ce n’est pas une fin en soi. C’est la suite qu’il convient d’organiser. Pour l’augmentation des salaires, pour un autre budget, pour une Sécurité sociale renforcée, pour des services publics qui répondent aux besoins… La forme d’aujourd’hui reste, pour l’instant, confuse et délicate. Ce ne sera pas facile, et ce sera long. Notamment l’unité syndicale. Nous nous y attelons ».
Michel Marc