Dans la période COVID,
le scandale des Mai-
sons de retraite du sec-
teur privé a révélé les
dérives de ce type de gestion où
la rentabilité passe avant la qua-
lité de service. La même logique
est à l’œuvre pour les crèches
et notamment les mini-crèches
aux conditions de gestion déro-
gatoires aux normes mais avec
un maxi tarif
pour les familles.
Un récent rap-
port de l’IGAS*
énumère pour
le secteur de la
petite enfance
les nombreux manquements
aux respects des règles d’enca-
drement synonymes de sécuri-
té et de qualité de prestations
pour les bébés et les tout petits.
Cette montée des dangers est
dénoncée par les organisations
syndicales. Elles y voient un
effet de l’accroissement de la
présence d’entreprises privées
dans le secteur, soit directe-
ment prestataires, soit gestion-
naires par décision de collec-
tivités publiques. C’est le cas
des communes de Perpignan
ou de Claira qui justifient leurs
décisions de confier au privé la
gestion de leurs établissements
pour réaliser des économies.
Mais lesquelles,
alors que 70%
du budget des
crèches concerne
le personnel ? Et
comment tolérer
l’accaparement
de fonds publics (CAF et collec-
tivités) par des intérêts privés
pour un service de moindre qua-
lité ? L’offre de service en ma-
tière d’accueil petite enfance est
insuffisante dans notre départe-
ment. Et pourtant, même la CAF
planifie la fermeture de la seule
structure qu’elle gère directe-
ment, rue Nature à Perpignan.
Rien ne l’y contraint légalement
si ce ne sont des critères de ges-
tion pour réaliser les fameuses
économies dont les familles et
les professionnels font les frais.
Et ce ne sont pas les annonces
de la Première ministre début
juin concernant la petite en-
fance qui y changeront quoi que
ce soit si ces orientations ne
sont pas remises en cause.
Agissons ensemble dans l’inté-
rêt des familles et des person-
nels pour stopper ces privatisa-
tions et fermetures contraires
au bien vivre des familles et des
tout petits.
* Inspection Générale des affaires sociales.
La mise en place de la ZFE doit être l’occasion de :
.
lancer
la gratuité des transports publics
sur le territoire de
la communauté urbaine.
.
remettre en service
les lignes ferroviaires
Céret/Perpignan
et Saint-Paul-de-Fenouillet/Rivesaltes.
Pour en savoir plus :
Depuis la toute première manifestation
du mois de janvier, le PCF66 se mobi-
lise aux côtés de l’intersyndicale dans
la lutte contre la réforme des retraites.
La proposition phare du PCF est d’ins-
taurer pour toutes et tous une retraite
à 60 ans et à taux plein, sans aucune
pension inférieure au SMIC. Contre la
loi antisociale de Macron volant aux
salarié.e.s deux ans de leur vie, le PCF
porte le projet d’une bonne retraite
avec de meilleures pensions et une
place nouvelle des personnes âgées
dans la société.
Pour en savoir plus :
Perpignan
Manifestation place Catalogne
Manifestation place Catalogne
-
6 avril 2023
L'agglo ensemble / Mobilisation sur les retraite
sL'agglo ensemble / La vie quotidienne
La loi Climat et résilience de 2021 impose aux communautés ur-
baines de plus de 150 000 habitants d’interdire la circulation des
véhicules les plus polluants dans une zone déterminée de son ter-
ritoire appelée Zone à faibles émissions (ZFE). L’agglomération de
Perpignan doit définir la sienne pour une entrée en vigueur en 2025.
Comment ça marche ?
Tout véhicule est doté, selon son âge, d’une vignette dite Crit’air.
Les plus visés par une interdiction de circuler sont les véhicules die-
sel mis en circulation entre 1997 et 2000 (Crit’air 5) et les véhicules
diesel entre 2001 et 2005 (Crit’air 4).
Selon les critères choisis, près de 17 % des véhicules actuellement
en circulation dans le département pourraient être interdits dans le
périmètre de la zone. Ce chiffre pourrait même atteindre 42 % si les
critères sont encore plus sévères et concernent aussi les véhicules
essence mis en service entre 1997 et 2005 (Crit’air 3). On parle là
de quelque 120 000 véhicules !
Les communistes des Pyrénées-Orientales ne sont pas contre une
ZFE. L’objectif est de «
lutter contre l’émission de particules fines
»
qui provoque «
40 000 décès par an en France
», rappelle Michel
Coronas, porte-parole du PCF66. Ils réclament cependant une large
concertation. Les usagers sont les premiers concernés : Perpignan
concentre un grand nombre de services publics (administrations,
hôpital…) dont l’accès ne saurait être limité. Les syndicats aussi
ont leur mot à dire car des salariés privés de véhicule pourraient se
trouver dans l’impossibilité de rejoindre leur lieu de travail.
En outre, l’aide financière individuelle accordée par l’Etat pour le
changement de véhicule est jugée «
insuffisante
» et doit être aug-
mentée. «
Le reste à charge est insupportable
» pour de nombreux
foyers.
Mobilités :
attention, danger !
Des automobilistes risquent de se voir interdire l’accès à la ville de Perpignan.
Deux propositions des communistes
Crèches : des villes privatisent
La CAF menace
de fermer
sa crèche
L’intérêt des familles et des tout petits soumis aux critères de gestion.
« Les salariés attachés à un front uni »
Le secrétaire départemental de la CGT, Julien Berthélémy, revient sur le mouvement social.
Quelles leçons tires-tu du succès des
mobilisations ?
Pour la CGT, le bilan est extrêmement positif,
même si nous n’avons toujours pas gagné
le retrait de la réforme. Nous avons vu des
milliers de salariés, de jeunes, de retraités
se mobiliser autour des organisations syn-
dicales, déterminés à gagner le retrait de la
réforme. Cela démontre combien les salariés
sont attachés à un front syndical uni, au-de-
là des étiquettes. Surtout parmi les salariés
qui ne sont pas organisés dans leurs entre-
prises.
Sur les cinq premiers mois du conflit, nous
constatons une vraie adhé-
sion aux idées et valeurs de
la CGT, par exemple sur la
retraite à 60 ans, qui s’est
traduit par l’augmentation
du nombre de nos syndi-
qués. Plus de 150 depuis
janvier, du jamais vu !
Au-delà de cela, c’est une
colère qui s’exprime, pour
l’emploi, l’inflation et l’aug-
mentation des salaires, en
opposition à la politique du
gouvernement qui n’écoute
pas le peuple qui s’exprime
et qui sert uniquement le
grand patronat. Les salariés
ne sont pas dupes et voient très bien le coût
de la vie qui augmente, le gel des salaires
tandis que dans le même temps, les entre-
prises du CAC 40 engrangent des bénéfices
records.Ce mouvement a vraiment replacé
la CGT au centre du mouvement social et a
redonné de la crédibilité au mouvement syn-
dical malgré quelques tentatives pour nous
présenter comme des freins au développe-
ment économique du pays.
Quelle est la proposition de la CGT ?
Nos propositions sont simples, c’est la re-
traite à 60 ans pour toutes et tous et à taux
plein. Cette revendication est largement at-
teignable, il suffit d’aller chercher l’argent où
il est. Il faut bien comprendre que ce n’est
pas l’impôt qui finance les retraites, c’est
le salaire par les cotisations sociales. Il faut
donc l’augmenter et arrêter les exonérations
de cotisations sociales.
Ensuite, on doit gagner
l’égalité salariale entre les
femmes et les hommes,
28% d’écart est tout sim-
plement inacceptable. Cela
rapporterait environ 6
milliards d’euros dans les
caisses de retraites. Enfin,
il y a la réduction du temps
de travail à 32h, cela crée-
rait 10 000 emplois dans
le département donc des
financements supplémen-
taires pour les caisses de la
sécu.
Chômage et pauvreté touchent dure-
ment notre territoire. Quel est le rôle
du syndicalisme dans un tel contexte?
La CGT s’occupe des revendications dans les
entreprises, mais milite aussi pour un chan-
gement de société plus juste, l’acquisition de
nouveaux droits notamment pour les salariés
les plus précaires et les travailleurs migrants
par exemple. C’est une condition sine qua
non pour combattre le système économique
capitaliste.
Ici, nous sommes aussi très inquiets de la
propagation des idées d’extrême droite qui
divisent le monde du travail et ne servent
en définitive que le capital. L’exemple des
parlementaires du Rassemblement National
qui votent contre l’augmentation du SMIC à
l’Assemblée nationale est particulièrement
parlant. La CGT66 restera fortement mobili-
sée sur l’ensemble de ces questions.
La retraite,
c’est 60 ans !
Le PCF66 dans la lutte
Julien Berthélémy